ROMAN

Ce roman nous plonge dans un drame historique méconnu, nourri par une lutte toujours aussi vive cinquante ans après.

Nous devrions tous lire, au moins une fois par an, un livre avec des chats ; un genre de prescription médicale, pour garder le moral. Cela tombe bien, c’est la thématique de ce livre : une clinique psychologique qui prescrit des chats pour aller mieux ! Problèmes au travail, à l’école, à la maison ? Un chat pour solutionner tout cela.
Et vous savez quoi ? Cela fonctionne !

Ludo, jeune surdoué, souhaite savoir qui est son père. Hélas, la révélation n'est pas satisfaisante. Il décide alors d'en trouver un de son choix, suivant son film fétiche "Les sept samouraïs". Commence alors une succession de péripéties plus rocambolesques les unes que les autres...
L'écriture du roman est à la mesure du personnage de Ludo : dense, explosive et intense. Nous en avons de partout : narration indirecte libre, redondances, mélange des discours des personnages, et questions existentielles à foison…
Cela crée une véritable joie de lecture, c'est drôle, c'est fou, ça bouillonne de vie !

Intriguée par l'infanticide que commet une vague connaissance, une jeune écrivain elle-même enceinte va enquêter et interroger son propre rapport à la maternité.
Dans un style déroutant qui navigue entre journalisme et fiction, Katixa Aggire ose porter un regard sans concession sur la maternité et le rôle soi-disant indispensable que la société veut lui faire jouer dans l'épanouissement des femmes.
Déjà vu ? sujet de société tendance ? Certes … Mais le niveau de réalisme sur le sujet est tel qu’il mérite d’être salué.
Ça secoue, ça perturbe les idées toutes faites, ça provoque la discussion. Au final ça déculpabilise et donc ça fait du bien !

David et Olive sont des jumeaux de 10 ans. Olive voudrait être un grive et David, un train.
Nul besoin d'en savoir plus pour lire ce drame sensible et émouvant, où nous entrons à hauteur d'enfant dans un récit de vie de famille pas si classique que ça.
Un drame car très vite on comprend qu'il s'est passé quelque chose cette fameuse Nuit, et surtout avant. On découvre alors cette famille constituée d'Olive l'enfant parfait, de David "qui a le diable", de leurs parents artistes frustrés et gouvernés par une grand-mère omniprésente.
Sensible car la belle écriture de Abigail Assor et le choix de ses mots si justes rendent hommage à l'imagination si fertile des enfants et à cette naïveté, cette confiance, cette foi en tous les possibles des premières années.
Enfin, émouvant car en avançant dans le récit, on perçoit un déséquilibre et une fragilité qui s'exacerbent de plus en plus jusqu'à la Nuit finale.
Un roman percutant qui nous rappelle ces promesses d'enfant à la vie, à la mort.

Encore un roman d’anticipation ? Et bien, non !
Julie Girard présente dans ce premier roman, une magnifique histoire où amour et cruauté se mêlent autour d’un dénominateur commun : la réussite à tout prix !
Un premier roman qui en appelle plein d’autres !

Plongez dans l’adolescence d’une nageuse et regardez la piscine du Corbusier sous un autre angle. Un livre qui parle du rapport au sport, au corps et qui donne envie d’aller nager.

L’auteure invente avec talent une fresque couvrant trois générations autour du tableau de Gustav Klimt, Portrait d’une dame.

Le temps d'un week-end, deux êtres que tout oppose vont s'observer, s'affronter, s'apprivoiser. Chacun dévoile à l'autre ses douleurs fantômes. La forme narrative est originale et ne m'a pas déroutée, bien au contraire : une alternance de prose lorsqu'il s'agit de Monsieur ou Madame et de vers libres pour exprimer les mots de "la petite bonne" (dont on ne connaîtra pas le prénom).
Un récit touchant, sensible, plein d'humanité, avec un dénouement inattendu.

Pourquoi hésiter entre un polar, un roman noir, un récit tragi-comique quand on a Yves Ravey ?
128 pages de pure bonheur. On entre dans les méandres de l’âme humaine sans jamais sans apercevoir. On ne sait s’il faut sourire ou s’angoisser devant ce pathétique héros qui, las de sa vie ratée, sent que son aventure avec sa voisine va l'amener à descendre encore plus bas.
Réjouissant

Point d'aventure ici, ne vous attendez pas à courir dans la Suède rurale tout au long des pages. Cette course est mentale, et va agiter/faire cogiter notre personnage principal. Ulf pense et repense, et nous avec lui. Nous entrons dans l'intimité de sa vieillesse, dans la douceur de son couple, et allons au-delà du calme de façade d’Ulf.
Un beau roman émouvant au rythme lent, sur la nature et le temps qui passe, avec une faune sauvage en toile de fond qui ne cherche qu'à exister, tout comme nous.

Maud Ventura nous plonge à travers un récit haletant dans le monde impitoyable de l'industrie musicale, du luxe, des réseaux sociaux. Tout y est tellement faux qu'on a du mal à croire que c'est vrai : la star est prise dans un tourbillon enchanteur, acide, cruel, féroce. Elle s'en accommode très bien, mais nous, on a la nausée... Une chose est sûre, c'est qu'après avoir refermé ce livre, vous n'aurez qu'une angoisse : devenir célèbre !

J’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman, dévoré en seulement deux jours. L’histoire alterne entre celle d’Emile, dernière héritière d’un grand domaine du sud de la France et celle de Constance, jeune femme réfugiée au château pendant la guerre. Il y est question d’amour, de vengeance et de secrets, une formule que maîtrise parfaitement Lucinda Riley, également auteur de la saga des “Sept sœurs qui avait déjà été un vrai coup de cœur.

Une dose de romance et beaucoup d’humour (notamment à travers le personnage d’une grand-mère originale et espiègle). Bref… un bon moment de lecture avec ce roman qui, sous une apparence légère, aborde des sujets tels que la quête d’identité, les secrets de famille, la filiation, la maternité, l’évolution de nos sociétés

Devenir berger, c’est quitter la société. Mais que faire quand un fait-divers nous rappelle vers le monde des hommes ? Que faire quand on apprend que son ami de jeunesse est mêlé à un meurtre ? Que faire quand l’épouse de l’ami en question vient vous demander de l’aide ?
Il ne s’agit pas ici d’un roman policier, mais d’un livre où les sentiments sont mis à rudes épreuves, la nostalgie, la solitude, l’amour… Pierre Bailly nous amène au plus profond de soi et nous n’en sortons pas indemne.

Dans ce roman fantastique, les rôles sont inversés : les sorciers, elfes ou nains sont soumis à des humains montrés comme les pires créatures de l’univers : profiteurs, violents, égoïstes et exigeants.
Beaucoup d’humour pour cette critique du tourisme de masse qui bouleverse un monde où chacun vivait en paix, et qui nous rappelle que l’homme sait très bien détruire tout ce qui est beau et tranquille.

Comment les mots se sont-ils construits ? Comment ont-ils traversé les siècles ? Comment le dictionnaire a-t-il vu le jour en Angleterre ? C’est ce que l’on découvre aux côtés de la jeune Esme, qui passe ses journées dans le scriptorium de son père.
Une histoire bien écrite, avec des personnages intéressants qui nous invitent à voyager au cœur de l’Angleterre du XIXème siècle.

Une histoire d’amitié se crée entre Ruth, juive et couturière de renommée dans une grande maison berlinoise et Clara, jeune résistante allemande durant la seconde guerre mondiale.
Un roman historique que j’ai « dévoré » tant il est captivant. Il réunit amour, amitié, courage, espoir et émotions assurées. Il m’a fait connaître une période que personnellement je ne connaissais pas « l’exode d’un grand nombre de juifs à Shanghai ». On ne peut pas sortir indemne de cette histoire et les personnages restent ancrés longtemps en nous.

En son absence retrace les quelques jours de plusieurs familles suite à la disparition de Bénédicte, une
jeune fille de quinze ans
L'auteur nous propose une plongée dans les abysses de l'âme humaine et révèle les zones d’ombres de tout
un chacun, Décortiquant méticuleusement la véritable personnalité des gens,
on se retrouve littéralement en apnée tout au long de la lecture... Découvert avec Tu ne jugeras point,
Armel Job s’impose une nouvelle fois en maître du suspense psychologique.

Le Jour et l’Heure, ce sont ceux de la fin. Le Jour et l’heure, c’est un roman terrible de Carole Fives, une histoire atroce et qui pourtant gagnerait à devenir une banalité pour nombre de familles. L’histoire (tirée d’une histoire vraie) d’une famille lyonnaise qui se rassemble pour un dernier voyage, celui qui doit accompagner la mère vers sa destination finale. C’est triste mais ça ne l’est pas : c’est un choix, c’est un acte de liberté pour celle qui prend cette décision, c’est une formidable preuve d’amour pour ceux qui l’accompagnent. C’est l’histoire d’une douleur qui se construit et qui s’accepte, parce qu’elle est bien plus digne que la fin que lui aurait autorisé la médecine française aujourd’hui.

Immersion glaçante dans l'univers des "tradis" catholiques, ce premier roman n'en est pas pour autant anticlérical. Et c'est bien ce qui fait sa force.
Déroutant parfois, "Bénie soit Sixtine" nous raconte le cheminement vers une foi remplie de vie , d'une jeune femme qui tourne le dos à l'intégrisme religieux que lui impose son milieu.
La scène d' ouverture très réussie , nous amène en à peine 4 pages d' écriture âpre et dénuée d' émotion dans le vif du sujet : Un seul objectif chez les tradis "multipliez vous et dominez.. "
Le ton est donné...A vous de découvrir la suite ...

Alors que le droit à l'interruption volontaire de grossesse se cristallise dans notre Constitution, ce roman-calligramme, vif et inventif, se pose en dystopie argumentative.
Tout d’abord, réprimé dans sa forme et son corps, ce texte fragmenté se dévoile pour exprimer la parole des femmes. Du mutisme imposé à l’aveu, et du murmure à la parole publique, l’autrice percute notre conscience avec une grande facilité.

Un premier roman bouleversant.
Bien sûr qu’il est question de maladie et de mort, j’ai hésité avant de le lire, mais c’est avant tout une ode à la vie, à l’amour, à l’amitié.
Sarah, depuis les limbes, nous raconte son histoire. Par le biais de sa narratrice, l’auteur réussit à rendre ce récit lumineux, rythmé par des références littéraires, musicales et cinématographiques. On pleure mais on sourit aussi…

J’ai découvert Nicolas Beuglet, un auteur de polar passionnant. J’ai lu ce roman d’une seule traite. Au cours de celui-ci, vous découvrirez une jeune policière, un homme avec des idées folles au delà du réel, la comptine danoise du joueur de flûte vu sous son plus terrible aspect…
Mais vous ne connaîtrez la fin de l’intrigue qu’en lisant le dernier opus de la série : « L'archipel des oubliés », un roman policier tout aussi passionnant.
Bonne lecture à vous.

Je finis « Naufrage » de Vincent Delecroix et j'ai la nausée. Pourtant j'en ai lu des récits de naufragés, de migrants, de misère et de souffrance. Je finis « Naufrage » de Vincent Delecroix et je pleure.

Est-ce parce que ce week-end, au moment même où je le lisais, un énième radeau a chaviré et ses occupants - ceux qui ont survécu et ceux qui sont morts - se sont retrouvés sur la digue de Wimereux ? Ils sont 182 à avoir été secourus côté français cette nuit-là. 5 sont morts. 14, 16, 24, 26 ans… 30 000 à avoir traversé la Manche l'an passé, près de 45 000 l'année précédente… Vertige. Est-ce normal de mourir noyé, quand on a 14 ans et qu'on est Syrien, quelque part entre la France et l'Angleterre ? De s'échouer au pied de jeunes du même âge qui font la fête sur la digue ?
Ou bien est-ce parce que ce livre pose la question du Mal et de son camp, si camp il y a ; parce que ce livre pose la question de notre naufrage à tous ? Le naufrage de notre société individualiste, cupide et court-termiste ? Oui je sais je suis idéaliste… Et alors.
Nous n'irons plus à Wimereux, mais les promeneurs du dimanche sur la digue n'ont pas fini de les voir passer, de les voir s'échouer, ces gens qui veulent juste vivre comme nous le voulons tous. Parce qu'il n'y a aucun autre modèle de disponible. Parce que nous échouons tous à en construire un différent - le voulons-nous ?

Je suis en colère, et j'ai la nausée.
Mais c'est pour ça qu'on lit : pour savoir, et pour être dérangé.

Malgré une histoire sur un sujet délicat, ce roman m’a donné envie de me blottir sous un plaid avec un chocolat chaud. D’ailleurs, j’avais l’impression de sentir ce chocolat, Hummm… Il y a beaucoup d’humanité, d’amour et de complicité dans ce roman. Certains personnages sont tellement attachants qu’ils vous donnent envie de les connaître réellement.

Un magnifique roman choral plein de poésie où femmes et félins se lient d’amitié et s’entraident pour apprendre ensemble la beauté de la vie. Ce best-seller au Japon est la déclinaison littéraire d’un court-métrage de Makoto Shinkai, surnommé « le nouveau Miyazaki ».

Voilà un livre pour les amis corses et les autres – ceux qui aiment la Corse mais n’y comprennent pas grand’chose (c’est-à-à-dire, à peu près tout le monde).

Loin de la figure romantique du bandit corse, qui perdure depuis le goût pour l’exotisme de la littérature de la deuxième moitié du XIXème siècle, Antoine Albertini nous dépeint une société traditionnelle corse où le bandit est avant tout un bandit, c’est-à-dire un criminel, et où le commun des mortels subit la loi implacable de la vendetta, de l’omerta, et de la terreur. On y comprend mieux l’âme corse, on y comprend mieux aussi le rôle des autorités du continent dans l’évolution d’une société à qui l’on a longtemps accordé un régime judiciaire d’exception – mais si une justice n’est pas la même pour tous les territoires, alors ce n’est plus une justice, et localement, on a recours à d’autres pratiques pour régler les affaires... Jamais l’auteur ne juge, n’accuse, n’excuse ni ne dénonce, ce qui fait de ce roman une lecture douce et subtile malgré les horreurs des crimes : on ne se sent pas interpellé, on ne se sent pas obligé de prendre parti ; on se laisse juste embarquer, au plus profond du maquis, sur les plateaux herbeux isolés ou dans les plages secrètes de la superbe île. A noter que tout est extrêmement documenté, puisque l’auteur s’inspire de personnages et de faits réels. Après ça, on a qu’une envie : y aller, ou y retourner !

Un livre étonnant et qui vous embarque vraiment.
Une véritable histoire d’amour entre un homme et un chien : Ubac, bouvier bernois.
Ce sont 13 années d’aventures, de tristesses et de joies qui vous empêcheront d’oublier ce chien et son maître !
Des paysages superbes aussi... et le cycle de la vie.

Stephen Markley nous plonge avec un talent certain dans l'Amérique d'aujourd'hui ; il nous permet de comprendre le traumatisme du 11 septembre, les réactions d'après, le va-t-en guerre général et les quelques-uns qui sont contre, les ravages de l'alcool et de la drogue, combien la religion est omniprésente chez les Américains, et on voit se dessiner le mécanisme qui mènera jusqu'à l'élection de Trump. Et après, on comprend aussi que l'ère du trumpisme n'est pas finie...
Ces portraits-là sont dignes d'une comédie humaine du XXIème siècle. Et l'auteur nous surprend encore, en faisant converger les parcours des individus pour former la trame d'un roman noir qu'on ne peut plus lâcher.

Un récit de vies qui ferait un scénario parfait pour une adaptation par Clint Eastwood ! Clint, si tu
me lis...

L' écriture de Claire Keegan à la fois poétique et délicate a une grande force, celle de nous faire entendre à
travers la voix de cette enfant, sa détresse et sa souffrance sans jamais écrire la triste réalité ... L'ambiance
étrange induite par l'absence de repères temporo spatiaux et le comportement mystérieux des adultes donne
parfois l'impression d être dans un sombre rêve.

J’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman, dévoré en seulement deux jours. L’histoire alterne entre celle d’Emilie, dernière héritière d’un grand domaine du sud de la France et celle de Constance, jeune femme réfugiée au château pendant la guerre. Il y est question d’amour, de vengeance et de secrets, une formule que maîtrise parfaitement Lucinda Riley, également auteur de la saga des "Sept sœurs" qui avait déjà été un vrai coup de cœur.