Dans ce roman graphique qui joue sur l'économie de mots pour mieux évoquer les émotions par les dessins, la narratrice raconte la maladie puis la mort de son père : comment toute la maisonnée, la mère, le frère, la sœur, est soumise à cet évènement, comment la communication n'arrive pas à se faire entre des êtres si proches, même au pire de la maladie, comment la réalité est si injuste et cruelle qu'elle paraît irréelle, incroyable. Jamais larmoyante, cette histoire est décalée, presque drôle, et toujours l'absurde y confine au poétique. On retrouve ici toute la délicatesse qui caractérise Marion Fayolle.