Dans ce roman graphique qui joue sur l'économie de mots pour mieux évoquer les émotions par les dessins, la narratrice raconte la maladie puis la mort de son père : comment toute la maisonnée, la mère, le frère, la sœur, est soumise à cet évènement, comment la communication n'arrive pas à se faire entre des êtres si proches, même au pire de la maladie, comment la réalité est si injuste et cruelle qu'elle paraît irréelle, incroyable. Jamais larmoyante, cette histoire est décalée, presque drôle, et toujours l'absurde y confine au poétique. On retrouve ici toute la délicatesse qui caractérise Marion Fayolle.

La couverture vous l’annonce, accrochez votre ceinture ! Un voyage qui vous trimballe à toute berzingue
entre jeux d'intérêts dans les beaux quartiers, influence politique, bidonvilles et maraboutisme. Tout cela
dans un one-shot porté par un dessin diablement réussi et un scénario enlevé.
On reprochera juste l’excès de bons sentiments de la fin mais qui n’empêche en rien de profiter
pleinement de l’efficacité de tout ce qui précède.

Ludo, jeune surdoué, souhaite savoir qui est son père. Hélas, la révélation n'est pas satisfaisante. Il décide alors d'en trouver un de son choix, suivant son film fétiche "Les sept samouraïs". Commence alors une succession de péripéties plus rocambolesques les unes que les autres...
L'écriture du roman est à la mesure du personnage de Ludo : dense, explosive et intense. Nous en avons de partout : narration indirecte libre, redondances, mélange des discours des personnages, et questions existentielles à foison…
Cela crée une véritable joie de lecture, c'est drôle, c'est fou, ça bouillonne de vie !

Une superbe BD sans texte qui nous laisse sans voix. Les dessins au grand format sont semblables à des tableaux et nous plongent complètement dans cette capitale fourmillante de lumière et de vie. L’histoire de Béatrice nous touche et nous émeut de la première à la dernière page. À voir ! À lire !

J’ai une passion pour les succulentes au naturel, peu d’eau et floraison flamboyante.
Je ne pouvais pas passer à côté de cette activité .
En plus je venais de faire mes premiers pas au crochet, c’est avec enthousiasme et quelques pelotes de jolis coloris que je me suis lancée. Les tutos sont clairs et précis, les plantes «poussent» vite !
C’est très gratifiant de les mélanger avec leurs congénères réelles.
Et, pour la soif, elles sont imbattables !

Et oui, une énième comédie sur le cocon familiale en perte de vitesse qui vient disséquer la crise d’un couple et le chahut des relations parents-enfants, quand ces derniers commencent à s’émanciper. Avec son premier film, Florent Bernard, nous emmène dans un road movie sensible, juste, drôle et aussi parfois surprenant. Tout n’est pas parfait certes mais on sent dans ce film une réelle envie de bien faire. Une comédie touchante et un réalisateur à suivre.

Voici un album qui se lit comme une ritournelle, en suivant les strophes de la chanson scandée tout au long des pages. C'est un bout d'univers fantastique qui s'offre à nous, par les yeux d'une petite fille brave et solennelle. Les très belles illustrations de Levi Pinfold rendent le tout enchanteur et quasi mythique. A lire et à relire pour les petits et les grands, chacun y trouvera son compte, assurément !

Si vous avez aimé Capitale du Sud du même auteur, son nouveau roman vous plaira assurément. Renouant avec un univers en miroir, mélangeant fiction et réalité, jusqu’à créer une nouvelle version de notre monde, Chamanadjian sait toujours aussi bien manier les mots. Suivre les aventures de Johann, étudiant en médecine obstétrique et ciroplaste (sculpteur de cire) au cœur de la cité de Schattengau, est un véritable plaisir.
La légèreté de l’écriture, et la facilité dans laquelle on se retrouve plongé dans l’univers rend la lecture encore plus agréable. Une belle échappée dans un monde aux relents d’été.

Que se disent deux éléphants de mer qui se rencontrent sur la plage ? Les dunes de sable chaud chantent-elles ? Les poissons font-ils des sons dans l’eau ? Où se trouve le plus beau paysage sonore de la terre ? Le silence existe-t-il ? La nature fait-elle de la musique ? Et les étoiles ?

À travers quarante-cinq chroniques d’histoire naturelle sonore illustrées par cent quarante-cinq sons accessibles par QR-codes, ce livre vous invite à ouvrir les oreilles pour découvrir et comprendre le tempo, le rythme et la mélodie des animaux, des plantes et des paysages de notre planète.

Partons dès aujourd’hui à l’écoute de la nature !

L’auteur Jared Cullum explique que cette magnifique BD est née de croquis : Un ours dans une ville, un homme sur un bateau, une forêt dessinée dans ses carnets et qui ont ensuite trouvé leur place dans le livre. Ses paysages se regardent comme des tableaux, ses personnages sont attachants, bref une BD sublime et très réussie.

J’ai découvert et apprécié cet auteur avec son roman fantastique ado « Doglands »
J’ai été happée de la même façon par ce polar noir qui se déroule dans le climat Post Apartheid en Afrique du Sud. Un duel sanglant entre un policier noir qui veut rendre justice et une femme blanche riche propriétaire qui veut protéger son fils …
Des personnages passionnés et ingénieux.
Suspens haletant jusqu’à la dernière ligne !
Un talent d’écriture incontestable.

Arooj, une jeune musicienne de Brooklyn née à Lahore au Pakistan, nous invite à une expérience musicale empreinte d’une douceur et d’une grâce minimaliste. Sa trans soufie métissée d’électro jazz est un univers musical original propice à l’apaisement et même au recueillement méditatif.
Une vraie respiration dans notre monde de fou, essayez !

Une folie jazz !
Les quatre pianistes jazz les plus en vue du moment, tous lauréats de victoires de la musique jazz ces dernières années, se retrouvent autour de leurs instruments de prédilections.
2 pianos, 2 fender rhodes… et c’est tout.
Le talent des quatre mousquetaires est ici incroyable.
Les quarante doigts explosent de malices pour faire de cet album un grand disque de jazz, ovationné par tous les connaisseurs.

Intriguée par l'infanticide que commet une vague connaissance, une jeune écrivain elle-même enceinte va enquêter et interroger son propre rapport à la maternité.
Dans un style déroutant qui navigue entre journalisme et fiction, Katixa Aggire ose porter un regard sans concession sur la maternité et le rôle soi-disant indispensable que la société veut lui faire jouer dans l'épanouissement des femmes.
Déjà vu ? sujet de société tendance ? Certes … Mais le niveau de réalisme sur le sujet est tel qu’il mérite d’être salué.
Ça secoue, ça perturbe les idées toutes faites, ça provoque la discussion. Au final ça déculpabilise et donc ça fait du bien !

Mounia Meddour réalise avec Papicha son premier long métrage. Elle évoque les premiers temps de la décennie noire qu’a connue l’Algérie dans les années 90 à travers le personnage d’une étudiante qui voudrait devenir styliste, mais ne pas fuir l’Algérie.
Papicha veut dire jeune-fille coquette.
Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Les portraits de femmes esquissés dans ce film sont ceux de femmes prêtes à tout pour résister. Nedjma, incarnée par Lyna Khoudri y est tout simplement époustouflante. Tour à tour inconsciente, énergique et bouleversante.

Ce thriller féministe aborde l’angoisse et l’harcèlement vécu par une jeune femme en virée nocturne. Il nous montre que les victimes ne sont pas toujours celles que l’on croit.

David et Olive sont des jumeaux de 10 ans. Olive voudrait être un grive et David, un train.
Nul besoin d'en savoir plus pour lire ce drame sensible et émouvant, où nous entrons à hauteur d'enfant dans un récit de vie de famille pas si classique que ça.
Un drame car très vite on comprend qu'il s'est passé quelque chose cette fameuse Nuit, et surtout avant. On découvre alors cette famille constituée d'Olive l'enfant parfait, de David "qui a le diable", de leurs parents artistes frustrés et gouvernés par une grand-mère omniprésente.
Sensible car la belle écriture de Abigail Assor et le choix de ses mots si justes rendent hommage à l'imagination si fertile des enfants et à cette naïveté, cette confiance, cette foi en tous les possibles des premières années.
Enfin, émouvant car en avançant dans le récit, on perçoit un déséquilibre et une fragilité qui s'exacerbent de plus en plus jusqu'à la Nuit finale.
Un roman percutant qui nous rappelle ces promesses d'enfant à la vie, à la mort.

Quel plaisir de lire (ou chantonner !) ce grand album.
Car oui, il est grand… Un bel ouvrage carré, costaud, coloré… Une multitude d'objets à découvrir.
Des objets ? Et oui, toutes les illustrations sont issues d’un montage avec des jouets d’enfants.
Réjouissant !

« En voyageur peu expérimenté, je pensais qu’il fallait faire le tour de la planète pour voir des sites exceptionnels et vivre des expériences inoubliables. »
Johan Lolos, photographe de voyage passionné par la nature, part en 2017 en road trip à travers l’Europe. Son but : rouler, explorer et sortir de sa zone de confort. Cinq mois sur la route, cinq mois ponctués de rencontres qui vont enrichir son périple, à travers le Nord de l’Europe, les Balkans et les Alpes.
Voyageur et instagrammeur largement suivi, il a sélectionné parmi ses plus de vingt-sept mille clichés pris durant ce road trip, des photos qui racontent la vie sur la route et mettent en valeur les magnifiques paysages d’Europe.

Lina Soualem filme avec beaucoup de pudeur ses grands-parents et les questionne sur leur vie passée. Son père, le comédien Zinédine Soualem, fait partie du film.
Au détour d’une remarque du père envers sa fille (« tu leur demanderas.. ») on découvre qu’il est finalement plus facile pour la jeune femme d’engager ce travail sur la mémoire en raison du saut générationnel…
Le documentaire est poignant : il évoque d’une manière sensible les thèmes de l’exil, du déracinement, du « mythe du retour », de la transmission et du non-dit.
Lina Soualem interroge le silence et part à la recherche des origines dans un film qui reste marquant de bout en bout. Magistral.

Encore un roman d’anticipation ? Et bien, non !
Julie Girard présente dans ce premier roman, une magnifique histoire où amour et cruauté se mêlent autour d’un dénominateur commun : la réussite à tout prix !
Un premier roman qui en appelle plein d’autres !