Que diriez-vous de repartir à la rencontre de votre grand amour à l’autre bout du monde une fois la retraite sonnée ? Laissez vous embarquer aveuglément dans une histoire où l’illusion fait du bien à la réalité.

Dans ce roman fantastique, les rôles sont inversés : les sorciers, elfes ou nains sont soumis à des humains montrés comme les pires créatures de l’univers : profiteurs, violents, égoïstes et exigeants.
Beaucoup d’humour pour cette critique du tourisme de masse qui bouleverse un monde où chacun vivait en paix, et qui nous rappelle que l’homme sait très bien détruire tout ce qui est beau et tranquille.

Voici une musique à écouter en boucle, au chant lourd et envoûtant. Mélange d'électro et de funk,
d'anglais et de nigérian, l'ensemble est électrique (titre de l'album !) et ne laisse pas indifférent.
Un sacré mélange qui claque et remplit de peps, et nous réchauffe les cœurs et les oreilles !

Après le poétique « Malgré tout », Jordi Lafebre nous propose un polar girly, très pétillant, plein d’humour, qui met en scène une psychiatre pas comme les autres, hyperactive, tatouée, limite HPI. Elle doit à la fois enquêter dans un domaine viticole, mais aussi suivre une thérapie avec le docteur Llull, afin de récupérer sa licence et d’exercer à nouveau son métier. Mais pourquoi l'a-t-elle perdue ?
Soit deux enquêtes en une !
En plus, cet album fait partie de la sélection Bulles de Sang d'Encre 2024 !

Découvrez le quotidien difficile de Latika, une jeune fille audacieuse et rêveuse. L’écriture est très poétique et l’histoire est accompagnée de magnifiques illustrations.
C’est un roman engagé qui nous fait réfléchir. Plus les pages se tournent, plus on comprend la signification du titre.

Kim Stanley Robinson, géant de la littérature SF américaine, livre dans ce gros roman un essai d’anticipation à court terme (l’action débute en 2025) qui fait froid dans le dos, tout en nous laissant une (certes naïve) lueur d’espoir.
L’auteur ne nous livre pas qu’une fable romantique et idéaliste (et communiste !) : la plupart de ses idées sont très construites, les ressorts économiques sont précis, les arguments scientifiques. Malgré quelques maladresses de vraisemblance, et une bizarre attirance pour la Suisse, pays si contradictoire décrit comme idéal, le monde dépeint se tient, et nous laisse espérer un avenir meilleur…. A condition d’agir.
Une lecture indispensable pour se projeter dans notre futur immédiat, pour le meilleur et pour le pire. Retour à la réalité en refermant le livre : et maintenant, on fait quoi ?

L'opinion publique c'est de l'or pour qui sait s'en emparer et l'orienter, voire la manipuler... Une série rapide et haletante malgré un côté un peu trop manichéen des deux personnages rivaux. On se prend très vite au jeu de l'urgence de l'information. Vivement la saison 2 !

Toutes les petites filles rêvent de devenir des stars ! Et bien non, loin de là… L’actrice et chanteuse américaine Jennette McCurdy livre dans son autobiographie un récit à la fois drôle et poignant sur la manière dont elle s’est construite au sein du monde impitoyable du show business hollywoodien pour faire plaisir à sa mère toxique. Un témoignage très accessible, touchant et sans filtre qui donne à voir d’un autre œil le parcours des enfants stars.

Comment les mots se sont-ils construits ? Comment ont-ils traversé les siècles ? Comment le dictionnaire a-t-il vu le jour en Angleterre ? C’est ce que l’on découvre aux côtés de la jeune Esme, qui passe ses journées dans le scriptorium de son père.
Une histoire bien écrite, avec des personnages intéressants qui nous invitent à voyager au cœur de l’Angleterre du XIXème siècle.

Ginette Kolinka a vécu l’horreur des camps durant la seconde guerre mondiale. Après plusieurs années de silence, elle devient témoin pour ne jamais oublier.
En lisant cette BD, vous vivrez un très grand moment d’émotions.

Une fois de plus, Tonino Benacquista nous raconte avec son humour noir, une histoire.
Mais, cette fois-ci, c’est d’autant plus émouvant qu’il retrace son parcours d’enfant d’immigrés quasi illettrés devenant un amoureux d’écriture et de lecture.
Avec Porca miseria, Tonino Benacquista trace la lumineuse trajectoire d’un autodidacte que l’écriture a sauvé des affres du réel.

Depuis toujours, Ève rêve de devenir danseuse étoile. Elle en a fait la promesse à son amie Hawa, avec qui elle a passé son enfance dans un orphelinat du Mali, et qu’elle a perdue de vue depuis son adoption en France.
Soutenue par ses parents, Eve est une acharnée de travail et s‘entraîne inlassablement pour cette carrière tellement difficile mais dont elle a les capacités, elle en est convaincue.
Oui mais voila, Eve est noire, et en France au XXIe siècle, la danse classique est encore un milieu fermé, pas encore prêt à intégrer la différence de couleur.
Victime de racisme de la part de professeures et d’autres élèves, Eve se rend compte que son parcours sera encore plus difficile que prévu , mais elle est déterminée à ne pas lâcher.

Une histoire « d’arroseur arrosé », alerte, pleine de rebondissements, très distrayante !

Frontier nous décrit des mondes en proie à toutes sortes de corporations qui les exploitent. Dans cet univers cyberpunk, une scientifique, un mineur et une mercenaire tentent de naviguer à contre-courant dans un combat pour un idéal plus juste et solidaire. Cette BD kaléidoscopique est une aventure humaine où les petits personnages au trait mignon voire enfantin choisissent leur destinée, parfois de manière cruelle. Guillaume Singelin construit un univers gigantesque, au graphisme riche et soigné, captivant, qui nous emporte avec lui dans cet univers peut-être pas si éloigné du nôtre…

Pauline et Jean-Blaise Djian nous proposent un album original par bien des aspects. Le personnage principal, Stéphane, est un anti-héros par excellence. Ils nous font également découvrir la prison de La Paz, une prison très étrange, où les prisonniers paient un loyer, où les plus entreprenants proposent des commerces, bref une vraie ville autogérée par les détenus, sans surveillant. Les prisonniers peuvent même faire venir leur famille ! Stéphane va alors aller jusqu’au bout pour résoudre son enquête, aidé par un journaliste. Un dossier documentaire est proposé en fin d’album. Et pour ne pas gâcher le plaisir, le dessin est très bien exécuté, l’ambiance est oppressante, les personnages secondaires sont très intéressants et les rebondissements nombreux ! De plus cet album fait partie de la sélection Bulles de Sang d'Encre 2024...

Un petit bijou de stop motion qui nous transporte de l'autre côté des Alpes, pour suivre le destin de la famille Ughetto – celle du réalisateur – au début du 20ème siècle. Traversant les époques, les guerres, et les frontières afin de trouver du travail et une meilleure condition, la famille Ughetto donne à voir la vie de milliers d'Italiens à cette époque. Touchant, poétique et parfois drôle !

A noter : en Italie le titre a été traduit en "Manodopera" (Main d’œuvre), car le titre initial était trop connoté (il s'agit d'un panneau qui fut affiché à la porte de certains cafés en France dans la première moitié du 20ème siècle).

Presque victoires, craquages mentaux, astuces de losers et défaites magnifiques en tous genres sont au rendez-vous de ce très beau documentaire.
Il ne s’agit pas ici, de se moquer de nos sportifs mais bien de les célébrer. La Fédération française de la lose, devenue incontournable sur les réseaux sociaux, a tenu à rendre un vibrant et savoureux hommage à nos sportifs et nos sportives français.
Est-ce que les français perdent plus que les autres ? Non, mais ils perdent mieux, avec panache et combativité !

Si vous êtes passé à côté de ce petit bijou de cinéma, il est temps de combler cette lacune ! « La petite Venise » raconte l’histoire d’une immigrée chinoise qui, pour offrir à son fils un meilleur avenir en Europe, travaille dur loin des siens. L’organisation qui l’emploie (on ne comprend pas s’il s’agit d’un système mafieux ou plus officiel) lui a payé le voyage jusqu’en Italie pour qu’elle travaille dans des entreprises gérées par des chinois. Elle est à leur merci car elle doit rembourser une dette importante. Un énième changement va la mener jusqu’au port de Chioggia, dans la région de Venise. Le bar dans lequel elle est employée est fréquenté par des pêcheurs. La rencontre avec l’un d’entre eux va bouleverser son destin. « La petite Venise » est un film étonnant et d’un humanisme profond. Sa tonalité assez sombre est illuminée par des moments d’espoirs, avec au coeur le sujet des déracinements. Les acteurs sont étonnants (mentions particulières pour Zao Thao et Rade Zerbedzija).

Easton Newburn est un détective privé pas comme les autres puisqu’il enquête exclusivement pour le compte des gangs de New York. Ex-flic, il a ses entrées à la police qui collabore avec lui puisqu’en général il résout ses enquêtes assez vite. Mais Newburn n’a pas une position facile et marche sans cesse sur un fil…
Ce début de série est très sombre mais très prenant. Le personnage de Newburn est très intéressant car il cache bien son jeu : est-il bon ou mauvais ? Cela devient encore plus palpitant lorsqu’il s’associe avec une jeune femme intelligente mais au passé mystérieux… En plus, cet album fait partie de la sélection Bulles de Sang d'Encre 2024...

Un roman très positif qui nous permet de découvrir le contexte historique au travers notamment de la vision des parents de Katherine Johnson qui, malgré les difficultés et la ségrégation, avaient à cœur de transmettre des valeurs importantes à leurs enfants, notamment l’estime de soi et la tolérance.

Ce récit est bien plus qu’un journal de sevrage alcoolique. C’est un questionnement, une remise en cause des choix que l’on fait
en lien avec notre passé, nos relations et les diktats historiques et sociétaux.
Extrait : « C’est drôle que tu dises ça. Aujourd’hui aux AA une dame a dit ceci : Quand je buvais, je confondais qui j’étais avec qui je voulais être. »